150 années d'existence marquée par la division, les guerres, la réunification mais surtout le succès, la joie et le bonheur des hommes, femmes et enfants qui ont participé à la construction de cet ensemble.

Tout commence en 1862, sous le Second Empire...

Concours musical d'Arras
Extrait de l'Annuaire du Pas-de-Calais, 1865

Concours musical de Vincennes
Le Petit Parisien, le 15 mai 1894

Achat d'une nouvelle tenue
Délibération du Conseil Municipal, le 7 juin 1895
(+ contrat passé avec la maison Giroult)

M. Jules Lecat fait Officier d'Académie
Extrait du Journal Officiel, le 3 mars 1902

Achat d'une nouvelle tenue
Délibération du Conseil Municipal, le 28 août 1903
(+ contrat passé avec la maison Harrissard)

Tensions dans les rangs de l'harmonie
L'Action Syndicale, le 7 août 1904

Officialisation de la scission de l'harmonie
Délibération du Conseil Municipal, le 28 août 1904

Achat d'intrusments de musique
Délibération du Conseil Municipal, le 17.12.1904
(+ contrat passé avec la maison Gras)

Achat d'une nouvelle tenue
Délibération du Conseil Municipal, le 25 août 1909
(+ contrat passé avec la maison Ghévart-Degand)

Déclaration de l'Harmonie Municipale Socialiste
Extrait du Journal Officiel, le 5 novembre 1910

Achat d'intrusments de musique
Délibérations du Conseil Municipal
le 03.12.1923 & le 21.01.1924
(+ contrat passé avec la maison Vilcot)

Programme du 36ème Festival de la Fédération
du Nord-Pas-de-Calais
les 4, 5 & 6 juin 1949

Création de l'Ecole de Musique
Municipale E. Van Herck
Délibération du Conseil Municipal,
le 30 novembre 1950

Programme du 9ème Concours International
d'Accordéons
les 15, 16 et 17 juin 1963

'est en 1862, sous le Second Empire, que nait officiellement l'Harmonie d'Avion ; c'est également la date indiquée sur sa bannière actuelle. Cependant, il semble qu'elle soit plus ancienne que cela. Une première société musicale aurait été créée une dizaine d'années plus tôt mais disparut rapidement pour un motif inconnu, avant de se reformer vers 1860.

La vingtaine de musiciens qui la compose alors se réunit dans une classe de l'école des garçons, et ce n'est que deux ans plus tard que l'orchestre portera son titre officiel.

A cette période, le charbon n'est pas encore exploité et la petite commune d'Avion n'est peuplée que d'environ 1400 habitants. Les rangs de l'orchestre sont donc assez minces.

Le premier chef connu est un méricourtois, M. Mouton. Il exerce quelques années puis est remplacé par un clarinettiste de valeur, M. Jean-Baptiste Crouzé, originaire de Douai et déjà sous-directeur de l'Harmonie des Enfants de la Plaine, à Lens.

M. Crouzé donne à l'Harmonie un essor considérable. Il n’hésite pas, par tous les temps et plusieurs fois par semaine, à faire la route à pieds entre Lens et Avion, par les marais, site de l'actuel Parc de la Glissoire.

En 1864, classée en troisième division, l'Harmonie remporte un premier prix d'exécution lors de sa participation au concours musical d'Arras, ainsi qu'un prix de soliste au chef qui n'hésite pas à effectuer des soli de clarinette, tout en dirigeant. Même résultat en 1866 à La Bassée ainsi qu’au concours international de Douai en 1869.

Gravure - Coucours de Douai, 1869

En juillet 1870 éclate la guerre franco-prussienne. M. Crouzé part et ne revient pas. C'est seulement en 1873 que se reforme l'Harmonie, sous la direction de M. Jules Lecat, également originaire de Douai et saxophoniste de profession. Sous sa direction, les musiciens participent à de nombreux concours dont celui organisé en 1880 à Steenvoorde, dans le Nord.

En 1892, l'Harmonie fête ses 30 années d'existence. Sa commission, créée quelque temps plus tôt, demande à la commune d'être reconnue comme Musique Municipale. Proposition acceptée le 20 novembre par la municipalité et son maire, M. Victor Piéron, fils du député Jules Piéron, qui devient le premier président de l'Harmonie.

Quelques années plus tard, M. Jules Lecat succède à M. Victor Piéron et devient président-directeur. L'initiative de M. Lecat de créer une commission, des membres honoraires, et surtout d’avoir proposé la municipalisation, a permis d'augmenter considérablement les ressources de l'Harmonie. Le nombre de musiciens ne cesse de croître au rythme de la population avionnaise, grâce au charbon.

Les 13 et 14 mai 1894, l'Harmonie prend part au concours musical de Vincennes qui compte 53 sociétés musicales participantes. Les avionnais décrochent un deuxième prix.

Le 7 juin 1895, la municipalité décide l'achat d'un nouvel équipement vestimentaire pour les 48 musiciens. Le contrat signé entre M. Louis Virel, maire d’Avion, et la maison Giroult à Paris indique un montant de 2386,50 francs.

Le 3 juillet 1898, l'Harmonie participe à une grande fête en l'honneur de la Compagnie des Sapeurs-Pompiers d'Avion pour son succès remporté au concours de manoeuvres de pompes qui a eu lieu à Lens. Les 14 et 15 août, un grand festival est organisé par la ville d'Avion. De nombreuses sociétés de musique y participent. La fête s'est terminée par un ravissant concert donné par l'Harmonie des Mines de Liévin.

Un peu plus tard, un renouvellement de commission est voté :

Président-directeur : M. Jules Lecat

Directeur adjoint : M. Edouard Dufresne

Secrétaire : M. Louis Dufresne

Trésorier : M. Louis Petit

Membres : MM. Augustin Ombreux, Emile Delcourt, Joseph Guffroy, Emile Dépret, Adrien Dufresne,

Jules Gossart et Célestin Hulot.

Le 17 juin 1900, l'Harmonie participe au grand concours international de musique de Versailles qui a lieu dans le Quartier Saint-Louis. Contre six sociétés concurrentes, l'Harmonie se voit décerner le second prix de lecture à vue, le premier prix d'exécution avec félicitations du jury au chef et le premier prix d'honneur. De nombreuses sociétés participent à ce concours, clôturé par un grand morceau d'ensemble suivi d'un concert de la Musique Municipale de Versailles. A son retour, l'Harmonie est reçue par de nombreuses sociétés dont la Fanfare Ouvrière de Lens et l'Harmonie des Mines de Liévin. Un grand défilé a ensuite lieu à travers les rues de la ville.

En 1902, M. Lecat est fait Officier d'Académie. Peu après, l'Harmonie participe au grand concours musical de Lille où les musiciens remportent le premier prix de lecture à vue, le premier prix d'exécution et le premier prix d'honneur. Deux prix de direction sont également décernés au chef. L'Harmonie se classe désormais en deuxième division, deuxième section.

L'Harmonie Municipale, 1902

En 1903, la municipalité, dirigée par M. François Lefebvre, équipe les 57 musiciens d'une nouvelle tenue. C'est la maison Harrissard à Paris qui est choisie. La facture s'élève à 2378,35 francs.

Cependant, depuis les élections municipales de 1900 et la victoire du Parti Ouvrier Français, les relations n'ont cessé de se dégrader entre une majorité des musiciens et la municipalité. Le point de rupture est atteint en 1904, après la réélection de M. Octave Delcourt, un temps écarté de la vie politique après sa première victoire en 1900. Le 14 juillet, l'Harmonie refuse d'interpréter L'Internationale, et envoie une circulaire au conseil municipal dans laquelle sa commission, présidée depuis peu par un opposant politique, M. Victor Piéron fils, proclame abandonner son titre et sa qualité de Musique Municipale pour devenir Musique Libre. Il s’en suit un coup de tonnerre au conseil municipal.

L'Harmonie, municipalisée douze ans plus tôt, se voit donc divisée en deux groupes :

Le premier, composé de la même commission et d'un grand nombre de musiciens, est dirigé par M. Jules Lecat, sous le titre d'Harmonie Libre. M. Victor Piéron fils en assure la présidence.

Le second, composé des quelques musiciens restés fidèles à la municipalité, est dirigé par M. Joseph Guffroy, dit Malu, à qui revient la lourde tâche de fonder la nouvelle Harmonie Municipale.

Le conseil municipal confirme donc à la quasi-unanimité la scission de l'Harmonie et demande la restitution des instruments de musique, des partitions et de tout équipement financés grâce aux subventions municipales, ainsi que les fonds restants en caisse. Le tout est remis à la nouvelle Harmonie Municipale.

L'Harmonie Libre, dorénavant détachée de la municipalité, élit son siège chez M. Célestin Hulot, membre de la commission. Quant à l'Harmonie Municipale, son siège est fixé chez M. Octave Delcourt, maire d’Avion et président.

Dans la foulée, la municipalité décide en décembre 1904 l'achat de nouveaux instruments de musique pour un montant de 2130 francs, négocié avec la maison J. Gras à Lille, puis en décembre 1905, l'achat de quelques instruments supplémentaires chez Couesnon et Cie à Paris pour un montant de 500 francs.

M. Octave Delcourt
M. Joseph Guffroy
M. Victor Pieron

M. Jules Lecat
Le 10 mars 1906, la terrible catastrophe de Courrières endeuille notre bassin minier. Pour aider les orphelins et les familles des victimes de ce drame, l'Harmonie Libre, sur invitation du quotidien Le Matin, participe le 13 mai à une grande Kermesse Musicale dans les jardins des Tuileries à Paris. Quelques 4000 exécutants, instrumentistes et choristes prêtent leur concours à cette manifestation d'art et de charité. A leur arrivée, les musiciens sont accueillis par un représentant du quotidien puis conduits aux jardins des Tuileries où ils jouent deux morceaux devant la tribune d'honneur, suivis d'un concert à l'endroit du jardin dit Le Cercle autour duquel le public s'est installé. Les 80 musiciens en tenue de mineur, dans leur bourgeron de travail et coiffés, par dessus leur béguin de toile, de la barrette de cuir bouilli, sauront se distinguer. 8650 francs seront récoltés et distribués à 46 familles.

L'harmonie Libre, 1906

En 1908, M. Victor Piéron fils quitte la présidence de l’Harmonie Libre. Le 14 juillet, lors du renouvellement de la commission, M. Marchand est élu pour lui succéder. M. Lecat est également félicité pour avoir été nommé quelques temps plus tôt Officier de l'Instruction Publique.

Le 26 juillet, les deux harmonies participent - séparément - au festival de Vimy auquel sont également présentes 90 sociétés (musique, sapeurs-pompiers, gymnastique, etc…). L'Harmonie Municipale de Vimy profite de cet évènement pour fêter son dixième anniversaire. L'Harmonie Municipale d’Avion, en pleine reconstruction, remporte un prix de 25 francs.

Le 27 juin 1909, l'Harmonie Municipale remporte un deuxième prix et une prime de 75 francs au concours musical d'Albert, dans la Somme. Un peu plus tôt, c'est l'Harmonie Libre qui participait au concours festival de la ville d'Harnes les 23 et 24 mai.

En août, la municipalité propose l'achat de 50 nouveaux costumes pour l'Harmonie Municipale. C'est la maison Ghévart-Degand, à Armentières, qui se charge d'habiller les musiciens, pour un montant de 2175 francs.

Les 14 et 15 août 1910, l'Harmonie Municipale se rend à Cambrai pour participer au festival fédéral national. On compte dans la ville 187 sociétés représentant un effectif de 9627 musiciens.

L'Harmonie Municipale, dont le titre officiel est désormais Harmonie Municipale Socialiste, est déclarée et reconnue officiellement par la Préfecture du Pas-de-Calais le 5 novembre 1910. Sa nouvelle commission est la suivante :

Président : M. Octave Delcourt, maire d'Avion

Vice-présidents : MM. Auguste Jeanleboeuf et Isidore Lepagnot

Directeur : M. Joseph Guffroy

Directeur adjoint : M. Emile Delcourt dit Canor

Secrétaire : M. Augustin Joly

Secrétaire adjoint : M. Georges Guffroy

Trésorier : M. Aimé Guffroy dit Trédé

Membres : MM. Victor Crépin, François Hugot, Octave Faucqueur, Alphonse Capron,

Léopold Wimetz, Léon Mercier et Eugène Lecoutre

L'Harmonie Municipale Socialiste, vers 1910

Le 30 juin 1912, l'Harmonie Municipale Socialiste participe au Festival organisé pour l'inauguration de l'abattoir municipal. De nombreuses sociétés françaises et étrangères sont présentes. Malgré la pluie, le défilé et l'inauguration se déroulent sans encombre, ce qui n'est pas le cas des concerts, en partie annulés. Durant l’été, les musiciens participent également au concours musical de Beauvais, dans l'Oise.

A l'Harmonie Libre, M. François Legrand - nouveau président - et M. Lecat, décident d'organiser le 22 septembre une grande fête dans le cadre du cinquantenaire de la société. Le programme est le suivant :

A 6h00, salves d'artillerie.

A 12h00, réception à la gare du président et des représentants de la Fédération des Sociétés Musicales du Nord et du Pas-de-Calais et des délégués de l'Harmonie des Mines de Liévin.

A 12h30, salon Dubois, vins d'honneur aux invités et délégués.

A 13h00, grand banquet sous la présidence de M. Alfred Richard, président de la Fédération des Sociétés Musicales du Nord et du Pas-de-Calais.

A 16h00, réception officielle de l'Harmonie des Mines de Liévin à la fosse 4 puis cortège jusqu'au siège de l'Harmonie Libre d'Avion.

A 17h00, rue Jules Piéron, concert artistique offert par l'Harmonie des Mines de Liévin aux habitants avionnais, sous la direction de M. Gustave Renard.

A 20h00, bal populaire et illuminations.

M. Jules Lecat décède en novembre 1912. Durant les quatre dernières décennies, M. Lecat, employé des mines, a été un acteur majeur de la musique avionnaise. Il a notamment dirigé L'Orphéon des Anciens Elèves ainsi que la chorale L'Espérance, et a été à l’initiative de nombreux projets dont l’apprentissage de la musique dans la commune en créant les premiers cours de solfège. Il a également formé de nombreux élèves devenus d'excellents musiciens, tels que M. Alfred Richard, compositeur et président-fondateur de la Fédération des Sociétés Musicales du Nord et du Pas-de-Calais. M. Désiré Delcourt lui succède alors à la tête de l’Harmonie Libre.

En juin 1914, M. Joseph Guffroy, directeur de l'Harmonie Municipale Socialiste, fait Officier de l'Instruction Publique un an plus tôt, décède à son tour le jour de la fête des écoles laïques. De grandioses funérailles lui sont faites. Plus de 200 drapeaux rouges ouvrent la marche du cortège funèbre et les obsèques sont filmées par la firme Pathé. Sur sa tombe, l'Harmonie Municipale Socialiste interprète L'Internationale, qu'il avait l'habitude d'appeler par le numéro 34.

Juillet 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France. Durant le conflit, les harmonies cessent d'exister. Avion, au centre des combats, est occupée par l'armée ennemie et bombardée par les Alliés. Les avionnais retrouvent une ville anéantie où absolument tout est à reconstruire. De nombreux musiciens ne reviendront pas, les rangs des deux harmonies sont en partie décimés. Leurs archives ont également été détruites.

Membres de l’Harmonie Libre morts durant la guerre : M. Georges Barbieux, M. Zéphir Caudron, M. Auguste Cresson, M. Joseph Delcourt, M. Joseph Dégalet, M. Augustin Druart, M. Henri Dupret, M. Ludovic Gouillard, M. Jean-Baptiste Hulot, M. Fernand Hulot, M. Victor Juin, M. Elie Laurent, M. Julien Legrand, M. Marcel Legroux, M. Léon Lherbier, M. Emile Victor Maast, M. Vincent Mill, M. Edouard Monier, M. Fortuné Richard, M. Valéry Tahon, M. Oscar Théry, M. Henri Vaast, M. Julien Willerval.

Avion, après la guerre 14-18

L'Harmonie Municipale Socialiste se reforme le 15 avril 1920 sous la direction de M. Stanislas Gauthier, et est présidée par M. Arthur Fontaine. Son siège est fixé chez M. Pierre Dubois, dit Pierre Marck. Une somme de 492 francs, provenant de l'encaisse de l'Harmonie en 1914, est versée par l'ancien trésorier, M. Aimé Guffroy, au nouveau trésorier M. Jean-Baptiste Polart. C'est le Père Poulain, adjoint au maire, qui se charge de ramasser les fonds nécessaires pour l'achat d'une nouvelle bannière.

A l'Harmonie Libre, M. François Legrand, qui assure toujours la présidence, aidé notamment par M. Désiré Delcourt, directeur, et M. Léonard Lepagnot, secrétaire, s'efforcent de reconstruire l'orchestre. Le conseil d'administration est également composé de MM. Louis Buchet et Jules Ropital, vice-présidents; M. Charles Jonin, trésorier; M. Octave Ombreux, directeur adjoint. Au début, les répétitions ont lieu chez Mme. Renaut, à l’emplacement de l’actuelle Caisse d’Epargne. Par la suite, le siège est fixé à l'Elysée, au Salon de l'Elysée comme on dit à Avion.

Les harmonies maintenant reformées, des cours de musique sont de nouveaux proposés par chaque société afin de garantir le renouvellement des effectifs.

Le 21 mai 1920, à l'initiative de l'Harmonie Municipale Socialiste, un projet de fusion est envisagé mais il est rejeté par le président de l’Harmonie Libre, M. François Legrand. Cette même année, M. Désiré Delcourt passe la baguette à M. Léon Lesage, ancien chef de carreau du siège n°4.

Les 4 et 5 juin 1922, l'Harmonie Libre participe au concours fédéral international de Lille. Puis les 20 et 21 mai 1923, elle participe à celui de Saint-Omer où pas moins de 72 sociétés sont présentes. La Musique du Premier Régiment des Guides Royaux de Bruxelles ainsi que la Musique de la Garde Républicaine sont acclamées. Les avionnais remportent une prime de 400 francs. En 1923, les musiciens participent à l'inauguration de la Cité des Chemins de Fer du Nord, l'actuelle Cité des Cheminots.

M. Pierre Duvieuxbourg, maire d’Avion depuis 1920, reprend la présidence de l’Harmonie Municipale Socialiste. Puis en janvier 1924, la municipalité décide l'achat d'instruments de musique pour un montant de 5995,30 francs chez Vilcot, luthier installé à Lens.

M. Stanislas Gauthier
M. Pierre Duvieuxbourg

Nouvellement équipés, les musiciens de l’Harmonie Municipale Socialiste participent au concours fédéral national organisé au Havre les 3 et 4 août 1924. Concours à l'issu duquel ils classent leur société en première division, première section. Le 31 août, un grand festival est organisé par la ville d’Avion, de nombreuses sociétés sont présentes et 9300 francs de primes sont distribuées.

Les deux harmonies sont également présentes le 28 mai 1927 au festival musical organisé lors des Grandes Fêtes d'Arras où plus de 140 sociétés paradent dans les rues de la ville.

L'Harmonie Municipale Socialiste, en 1923

A l'Harmonie Municipale Socialiste, dont le siège est maintenant fixé salle Laforge, M. Léopold Wimetz succède en 1928 à M. Pierre Duvieuxbourg. En septembre 1929, M. Jean-Baptiste Bourgeois, déjà sous-directeur, reprend la direction suite à la démission de M. Stanislas Gauthier. A l'Harmonie Libre, M. Léon Lesage passe la baguette en 1929 à M. Henri Voisart, cor solo de l'Harmonie des Mines de Liévin. En 1931, M. Jules Ropital est nommé président suite au décès de M. François Legrand.

Le 3 mai 1931 sont organisées les festivités pour le 70ème anniversaire de la fondation de l'Harmonie Libre. Un défilé ainsi qu'un concert-apéritif, suivis d'un grand banquet, sont organisés. De nombreuses personnalités locales et régionales sont présentes.
La commission est alors composée de :

Président : M. Jules Ropital

Vice-président : M. Léopold Buchet

Secrétaire : M. Léonard Lepagnot

Secrétaire adjoint : M. Jean Cayet

Trésorier : M. Charles Jonin

Directeur : M. Henri Voisart

Directeur adjoint : M. André Octave

M. Jules Ropital
M. Henri Voisart

En 1932, à l’Harmonie Municipale Socialiste, M. Pierre Duvieuxbourg fils est nommé président suite au décès de M. Léopold Wimetz. En août 1937, les musiciens participent au festival permanent de Calais. Pour ce déplacement, le conseil municipal accorde une subvention exceptionnelle de 5000 francs. A l’Harmonie Libre, M. René Ropital reprend la présidence et succède à son père, Jules, décédé en 1934.

A la fin des années 1930 et malgré le soutien de la municipalité, l’Harmonie Municipale Socialiste connait quelques difficultés de fonctionnement dues notamment au manque d’assiduité des musiciens aux répétitions et aux sorties. De plus, des différends au sein de sa commission perturbent l'ambiance de la société. Pendant cette période, la situation musicale et financière de l’Harmonie Libre reste prospère, à la satisfaction de ses sociétaires.

L'Harmonie Libre, devant l'hôtel de ville, vers 1937

Vient la guerre, et la fin de l'activité des sociétés musicales avionnaises. Si le 21 mai 1941 une partie de l’Harmonie Libre, dirigée par M. Charles Jonin, participe en l’église Saint-Denis à une veillée populaire du travail où, par corporation, des travailleurs avionnais se présentèrent en tenue de travail, par la suite, en dépit des réticences de l’occupant allemand, une trentaine de musiciens issus des différentes sociétés musicales avionnaise se réunissent sous l’égide de M. Marcel Dufresne et la direction de M. Arcade Lepagnot, et organisent des concerts au profit des prisonniers de guerre. A la libération, à la demande de M. André Parent, maire d’Avion, M. Arcade Lepagnot parvient à réunir une cinquantaine de musiciens de tous bords afin de défiler à travers Avion pour fêter l'évènement. Conforté, peut-être, par le succès de cette réunion, M. André Parent réunit les commissions de l'Harmonie Municipale Socialiste et de l'Harmonie Libre, et propose la fusion des deux sociétés.

Le 3 décembre 1944, après plusieurs réunions et à la grande joie des musiciens, la naissance de l'Harmonie Municipale Ouvrière est officialisée. Fortement inspirés de ceux de l'Harmonie Libre, les sociétaires de cette dernière étant les plus nombreux, de nouveaux statuts sont rédigés. Bien que percevant une subvention communale, en plus des cotisations et des dons de ses membres honoraires et bienfaiteurs, la société garde une certaine indépendance vis-à-vis de la municipalité et reste maîtresse de sa trésorerie et de son fonctionnement.

M. André Parent

La commission est alors composée de :

Président d’honneur : M. André Parent, maire d’Avion

Président : M. Henri Voisart

Vice-présidents : MM. Léon Druart et Léopold Buchet

Secrétaire : M. Pierre Duvieuxbourg fils

Trésorier : M. Marcel Quardelle

Membres : MM. Maurice Mallet, François Pollart, Joseph Petit, Jean Pruvost, Octave Ombreux,

Alphonse Capron, Omer Devocelle, Georges Thumerelle, Christophe François, Alphonse François

et Jules Bertiaux

Directeur : M. Léonard Lahaye

Directeur adjoint : M. Arcade Lepagnot

Chef de clique : M. Olivier Willerval

La nouvelle société élit son siège à la mairie où les répétitions ont également lieu. Et rapidement, des cours de solfège et d’instrument sont de nouveau proposés.

L’école de musique, dirigée par M. Arcade Lepagnot, emménage les premiers mois dans les locaux de l’ancien commissariat de police avant de s’installer dans l’école maternelle située rue Marcel Dandre et au café Le Métropole.

En octobre 1946, M. Maurice Delvigne prend la direction de l'Harmonie. M. Delvigne, premier prix du conservatoire de Paris, est déjà sous-directeur de l'Harmonie des Mines de Lens, directeur de la Société Philharmonique de Lens, sous-directeur de la Chorale Lensoise et directeur de la fanfare La Jeunesse de Loison. Il succède à M. Arcade Lepagnot qui avait repris provisoirement la direction après le départ de M. Lahaye.

Dans l’euphorie de l’après-guerre, la musique avionnaise connait une grande prospérité. Le 36ème Concours Fédéral du Nord-Pas-de-Calais a lieu à Avion en 1949 et des grands concours pour accordéon, nationaux et internationaux, sont de nouveau organisés par la municipalité et les sociétés musicales locales. M. René Guffroy, co-fondateur de la fanfare La Diane Avionnaise en 1925 et de la symphonie des accordéonistes Les Cols Bleus Avionnais en 1933, membre de l’Harmonie depuis son plus jeune âge sous la direction de son père M. Joseph Guffroy, est l’un des principaux acteurs de ces évènements.

M. Arcade Lepagnot
M. René Guffroy
M. Maurice Delvigne

Le père Lecoustre, porte-bannière

La cinquième édition, qui a lieu en juillet 1951, est marquée par l’inauguration des nouveaux locaux de l’école de musique, rue Gabriel Péri. Récemment municipalisée, l’école dirigée par M. Arcade Lepagnot est alors baptisée Ecole de Musique Municipale Emile Van Herck.

Affiche, 1951
La nouvelle école de musique
Les élèves de l'école de musique

Me. Emile Van Herck, professeur au conservatoire de Liège, en Belgique, est un célèbre compositeur pour accordéon, piano et orchestre d’harmonie. Il est l’auteur de grandes oeuvres comme Le Plateau de Lorette et Retour de Liège. Depuis de nombreuses années, il participe activement à la vie musicale avionnaise et préside les jurys de ces concours. Lui et son épouse seront d’ailleurs faits citoyens d’honneur par la municipalité. A son décès, survenu le 14 mars 1973, Me. Emile Van Herck lèguera à la ville d’Avion, pour ses oeuvres sociales et son école de musique, un héritage important.

Me. Emile Van Herck, lors du concours d'accordéon, en 1957

L’Harmonie, très active localement, participe également à de nombreux déplacements. Après un concert donné lors des Fêtes d'Arras en 1950, les musiciens se déplacent à Amiens le 12 novembre pour participer aux manifestations de la Quinzaine Commerciale, en compagnie de l'Harmonie des Cheminots, dirigée par M. Joseph Ropital. Un grand concert est proposé au public dans l'enceinte du Cirque Municipal d'Amiens ainsi qu'un défilé auquel se joignent des sociétés folkloriques régionales. Le 31 juillet 1955, l'Harmonie participe au festival de musique de Bapaume. Les musiciens sont habillés, comme souvent lors de leurs déplacements, d'une tenue de mineur, prêtée par les houillères locales. Le 21 août, un déplacement est organisé à Formerie, dans l'Oise. Le voyage a lieu en micheline spéciale au départ d'Avion et de Lens. En mai 1957, l’Harmonie se déplace à Montdidier, puis le 8 septembre à Ham, deux communes de la Somme. Plusieurs déplacements ont également lieu entre 1955 et 1960 à Beauvais, dans l’Oise, pour participer aux Fêtes de Jeanne Hachette.

M. Henri Voisart préside l’Harmonie jusqu’en 1950 puis est remplacé par le vice-président, M. Léon Druart. Après l’assemblée générale du 5 février 1956, la composition de la commission est la suivante :

Président d’honneur : M. Amédée Capron, maire d’Avion

Président d’honneur à vie : M. Léon Druart

Président : M. Marius Deroo

Vice-présidents : MM. René Joly et René Lancelle

Secrétaire : M. Marcel Dufresne

Secrétaire adjoint : M. Paul Pruneau

Trésorier : M. Julien de Saint-Léger

Trésorier adjoint : M. Marcel Arrondelle

Membres : MM. Arthur Bertiaux, Franc Demey, Gilbert Dépret, Léon François, Roland Lepagnot,

Marius Pronnier, Augustin Racine et Michel Stien

Directeur : M. Maurice Delvigne

Directeurs adjoints : MM. Arcade Lepagnot et Jules Bertiaux

1956 est également l’année où l’Harmonie s’installe au Café Central, situé Place Ferrer.

M. Marius Deroo laisse la présidence à M. René Joly en 1959, qui préside jusqu’en 1961. Il est alors remplacé par M. Paul Lepagnot.

M. Léon Druart
M. Marius Deroo
M. Paul Lepagnot
M. René Joly

L’Harmonie Municipale Ouvrière, devant l’hôtel de ville, en 1956

L’Harmonie fête son centenaire en 1963. A cette occasion, la municipalité organise les 15, 16 et 17 juin le 9ème concours international d’accordéon ainsi qu’un festival international de musique avec concours de marche auquel participent de nombreuses harmonies, fanfares et batteries-fanfares. Cet évènement met également à l’honneur deux autres sociétés musicales avionnaises, la fanfare Les Trompettes et Cors, qui fête son quarantenaire, et la symphonie des accordéonistes Les Cols Bleus Avionnais qui fête son trentenaire.

L’Harmonie Municipale Ouvrière,
devant l’hôtel de ville, en 1963
Comité d'organisation
du neuvième concours d'accordéon, en 1963

M. Maurice Delvigne quitte l'Harmonie en 1965. Deux directeurs vont lui succéder, M. André Martin de 1966 à 1967, puis M. Albert Gaigneur de 1969 jusqu’en 1970. Pendant ces périodes, l'Harmonie se trouvant régulièrement sans chef, c'est M. Arcade Lepagnot qui assure l'intérim. Après le départ de M. Gaigneur, M. Lepagnot accepte de reprendre officiellement la direction. Entre temps, M. André Lecoutre est nommé président, poste qu'il exerce jusqu'à l'arrivée de Mme. Denyse Malvoisin en 1971.

En 1972, la composition de la commission est la suivante :

Présidente : Mme. Denyse Malvoisin

Vice-présidents : MM. Paul Lepagnot et Léon François

Secrétaire : M. René Valembois

Secrétaire adjoint : M. André Malvoisin

Trésorier : M. Augustin Racine

Trésorier adjoint : M. Marius Pronnier

Membres : MM. Jean Renard, Raymond Guffroy, Emile Caux, Serge Villet, Claude Poncin,

Jacques Valembois, René Cousin, Albert Hameau et Marc Guche

Directeur : M. Arcade Lepagnot

Directeur adjoint : M. Yves Bens

de gauche à droite : M. Yves Bens, Mme. Denyse Malvoisin
et M. Arcade Lepagnot
M. André Lecoutre

L’école de musique connait elle aussi du changement. En 1967, M. Arcade Lepagnot laisse la direction à M. André Martin. Son arrivée va bouleverser le fonctionnement de l’école de musique en professionnalisant l’enseignement, ce qui ne manque pas de créer quelques tensions entre les anciens, pour la plupart amateurs, et les plus jeunes, qui ont fait de la musique leur profession.

M. Arcade Lepagnot dirige l'Harmonie pour la dernière fois le 18 janvier 1975 lors d'un grand concert où la symphonie Les Cols Bleus Avionnais assure comme souvent, et à la grande joie du public, toute une partie du concert. La relève est assurée par son adjoint et ancien élève, M. Yves Bens. M. René Cousin le secondera.

L’Harmonie Municipale Ouvrière, devant l’hôtel de ville, en 1974

Le 11 mai 1977, les musiciens se classent en deuxième division, première section, lors d’un examen de reclassement. Niveau confirmé à Grande-Synthe, dans le Nord, lors de leur participation au concours fédéral national, le 22 mai.

Suite à l’assemblée extraordinaire du 27 octobre 1977, M. Jean-Claude Gogneau est élu président suite à la démission de Mme. Denyse Malvoisin. La commission se compose de :

Président : M. Jean-Claude Gogneau

Vice-présidents : MM. Paul Lepagnot et René Valembois

Trésorier : M. Augustin Racine

Trésorier adjoint : M. Marius Pronnier

Secrétaire : M. Lionel Renard

Commissaires aux comptes : MM. Jean Renard et Raymond Guffroy

Membres : MM. Emile Caux, Albert Grare, Marc Guche, Albert Hameau, Arcade Lepagnot,

André Malvoisin, Jacques Valembois, Jules Willerval, Louis Racine

Directeur : M. Yves Bens

Directeur adjoint : M. Serge Chantry

L'Harmonie quitte le Café Central et inaugure son nouveau siège le 26 janvier 1980. Il est fixé dans une salle de l’Ecole du Centre baptisée salle Georges Bizet. Une grande cérémonie ainsi qu'une fête familiale sont organisées. Les statuts sont revus, M. Jean-Claude Gogneau continue d'assurer la présidence et M. Albert Grare est nommé vice-président.

Plus tard, la direction est confiée à M. Henri Bourges suite au départ de M. Yves Bens. Il dirige l'Harmonie jusqu'en juin 1982 et l'arrivée de M. Claude Bourez, déjà directeur de l'école de musique depuis 1978, après le départ de M. André Martin. En juin 1983, M. Albert Grare succède à M. Jean-Claude Gogneau, démissionnaire.

M. Henri Bourges
M. Claude Bourez
M. Jean-Claude Gogneau

1985. Les difficultés de fonctionnement cumulées depuis la fin des années 1970 mettent en péril l’existence de l’Harmonie. Effectif insuffisant, manque d'assiduité des musiciens, désaccords trop nombreux au sein de la commission, démissions successives des présidents et directeurs, entrainent l'Harmonie vers le bas.

C'est alors que M. Théotime Salingue, adjoint à la culture, propose la municipalisation effective de l'Harmonie, celle-ci ayant depuis 1944 et malgré son titre de musique municipale, toujours gardé son autonomie de fonctionnement. Les nouveaux statuts proposés prévoient que l'Harmonie sera désormais dirigée conjointement par un directeur, également directeur de l'école de musique, et par un président, désigné par la municipalité. Ils seront assistés par un comité composé de membres de l'Harmonie et d'élus municipaux.

Après plusieurs réunions et cette proposition acceptée, M. Albert Grare laisse la présidence à M. Théotime Salingue, et récupère le poste de vice-président. Le siège est transféré à l’hôtel de ville mais les répétitions ont toujours lieu à l’Ecole du Centre, dans la salle Georges Bizet.

En septembre, M. André Mata est nommé directeur de l'Harmonie et de l'école de musique. Il est secondé par M. Alain Dapvril.

En 1987, l'Harmonie fête son 125ème anniversaire et organise avec la commune un week-end musical. Le 13 juin, un concert de gala réunit l'harmonie de Courrières L'Union fait la Force et l'Harmonie Municipale Ouvrière d'Avion. Le lendemain, après le festival, l’orchestre d’harmonie de la Garde Républicaine clôture les festivités par un concert de prestige.

Le 20 janvier 1988, après un bref passage dans le Centre Culturel Fernand Léger, l’Harmonie est dotée d’une nouvelle salle de répétition, toujours dans l’Ecole du Centre.

Le 12 mai, un jury reclasse l’Harmonie en première division, première section. Le 18 septembre, les musiciens participent au 90ème festival permanent d'Anvers, en Belgique, puis le 25 septembre, ils remportent un premier prix lors du concours fédéral national qui se déroule à Liévin, dont l'Harmonie, fondée en 1863, fête son 125ème anniversaire.

En septembre, M. Jacquie Daguin succède à M. Théotime Salingue à la présidence.

M. Jacquie Daguin
M. André Mata

L’Harmonie Municipale Ouvrière,
lors de son 125ème anniversaire, en 1987

Le 11 juin 1989, l'Harmonie remporte un premier prix ascendant au concours fédéral national organisé à Béthune. Elle se classe maintenant en division supérieure, deuxième section. Le 24 septembre, après avoir été sélectionnée pour représenter le Pas-de-Calais, l'Harmonie se déplace à Paris pour participer aux célébrations du bicentenaire de la Révolution Française. Un grand concert est donné sur la place du Trocadéro. 1000 harmonistes et 2000 choristes participent également à cet évènement.

L’Harmonie Municipale Ouvrière,
devant l’hôtel de ville, en 1989
L’Harmonie Municipale Ouvrière à Paris,
le 24 septembre 1989

Visualiser l'album photos du déplacement de l'harmonie à Paris, le 24 septembre 1989

En 1990, l'Harmonie participe aux festivités organisées pour le 100ème anniversaire de l'Harmonie de Bully-les-Mines. En septembre, M. Jean-Claude Ranson, maire-adjoint à la Culture, est nommé président.

M. Jean-Claude Ranson

Vers 1991, les musiciens quittent leurs locaux pour se réinstaller au Centre Culturel Fernand Léger, le temps pour la municipalité de réaliser les grands travaux de réhabilitation de l’Ecole du Centre, qui sera transformée en Espace Culturel. L’école de musique viendra s’y installer et l’Harmonie aura sa propre salle de répétition.

Du 7 au 11 mai 1992, les musiciens partent en Pologne. Des concerts sont donnés à Zgorzelek et Jelenia Gora, ainsi qu'à Gorlitz, en Allemagne.

Le 16 mai 1993, les musiciens participent au concours fédéral national qui a lieu à Dunkerque, dans le Nord. Ils remportent un premier prix ascendant qui classe désormais l’Harmonie en division excellence. Un prix spécial leur est également décerné.

En 1994, l’Harmonie s’installe dans ses nouveaux locaux situés dans l’Espace Culturel Avionnais. Cette même année, M. Jean-Claude Ranson annonce sa démission lors de l’assemblée générale du 13 avril. La municipalité nomme alors M. Albert Grare pour lui succéder. La commission se compose maintenant de :

Président : M. Albert Grare

Président d’honneur : M. Jacques Robitail, maire d’Avion

Vice-président : M. André Ledru

Secrétaire : Mlle. Odile Grare

Secrétaire adjointe : Mme. Marie-Lyse Ledru

Trésorière : Mlle. Claudie Florek

Trésorier adjoint : M. Pierre-Yves Mykaj

Commissaires aux comptes : MM. Claude Tournan et Pierre Florek

Archivistes : Mme. Georgette Tournan et M. Michel Détrez

Porte-bannière : M. André Malvoisin

Directeur : M. André Mata

Directeur adjoint : M. Fabrice Mata

M. Albert Grare
L'Harmonie Municipale Ouvrière lors d'un concert,
en 1994

Le 21 avril 1995, l'Harmonie se déplace au Touquet pour y donner un concert en l'église Sainte Jeanne d'Arc. L'harmonie de Boulogne-sur-Mer ainsi que plusieurs ensembles vocaux dont la chorale avionnaise Voix sans Frontières, également dirigée par M. André Mata, participent à cet évènement dont les bénéfices sont reversés pour la lutte contre le cancer. Face au succès de ce concert, il est décidé d'effectuer une nouvelle représentation le 16 février 1996 à Bonningues-les-Calais.

En 1997, l’Harmonie fête son 135ème anniversaire et invite l'harmonie de Merville à participer à son concert de printemps, le 4 avril. Lors de l'assemblée générale du 19 octobre, M. Daniel Lestienne est nommé président, remplaçant M. Albert Grare, démissionnaire. M. André Mata, secondé depuis 1995 par MM. Lionel Renard et Christophe Mahieu, continue d'assurer la direction.

M. Daniel Lestienne

Après avoir été équipés d'un nouveau costume par la municipalité, les musiciens participent le 21 juin 1998 au concours fédéral national qui a lieu à Calais. Le résultat obtenu classe la société au haut rang, la division honneur.

Le 22 juin 2002, pour fêter son 140ème anniversaire, l'Harmonie propose un grand concert de gala, puis le lendemain, la commune accueille le concours fédéral national auquel participent 27 sociétés regroupant 1500 musiciens. Après les épreuves du matin, les sociétés concourantes envahissent les rues de la commune pour se rejoindre sur la Place des Droits de l’Enfant où sont distribués les prix. Pour clôturer cette année musicale, l’orchestre d’harmonie de la Garde Républicaine donne un grand concert en novembre.

En juin 2003, M. André Mata prend sa retraite après 18 ans de direction. Il est remplacé par M. Michel Nowak, compositeur-arrangeur. Sous la baguette de son nouveau chef, l'Harmonie se déplace à Zgorzelek du 29 avril au 2 mai 2004 dans le cadre de l'entrée de la Pologne dans l'Union Européenne. Un défilé symbolique a lieu sur le pont séparant commune allemande de Gorlitz et Zgorzelek. Des concerts sont également donnés.

M. Michel Nowak
M. Jean-Claude Uracz

En janvier 2005, M. Jean-Claude Uracz, capitaine retraité de la Compagnie des Sapeurs-Pompiers d'Avion, est nommé par la municipalité pour succéder à M. Daniel Lestienne.

C’est après une réunion houleuse, marquée notamment par la démission de M. André Ledru, vice-président, que la nouvelle commission se forme :

Président d’honneur : M. Jacques Robitail, maire d’Avion

Président honoraire : M. Daniel Lestienne

Président : M. Jean-Claude Uracz

Vice-président : Bernard Dauchy

Secrétaire : M. Nicolas Lepagnot

Secrétaire adjoint : M. Rémi Dubois

Trésorière : Mme. Annick Dauchy

Trésorière adjointe : Mlle. Amélie Clément

Membres : MM. André Malvoisin et Bruno Uracz

Représentant des jeunes : M. William Lucas

Directeur : M. Michel Nowak

Directeurs adjoints : MM. Lionel Renard et Luc Delozien

L’Harmonie Municipale Ouvrière, sur le parvis de l’église Saint-Denis, en 2005

Après avoir été reclassée en catégorie supérieure lors d’un examen, l’Harmonie participe au concours fédéral national organisé à Roncq le 29 juin 2008, où elle remporte un premier prix ascendant la classant en division excellence. C’est aussi en 2008 qu’est mis en place l’Orchestre d’Harmonie de l’Ecole de Musique, dirigé par Mme. Corinne Weytens.

Depuis quelques années et l'arrivée de M. Michel Nowak à la direction, l'Harmonie s'est ouverte au monde numérique : création d'un site internet, diffusion de nombreux enregistrements audio et vidéo, passage à la radio ainsi qu'à la télévision avec notamment un reportage diffusé sur France 3 en 2007, en compagnie de M. Michel Fugain. Le son de l’Harmonie se fait également entendre dans le monde entier grâce à deux enregistrements effectués en 2009 et 2012 pour les Editions Andel, société belge d’édition de partitions musicales, qui distribue des échantillons dans de nombreux pays.

L’Harmonie fête cette année son 150ème anniversaire, ce qui fait d’elle l’association encore en activité la plus ancienne de la commune. Elle compte dans ses rangs 40 musiciens, amateurs et professionnels. Sa commission est la suivante :

Président d’honneur : M. Jean-Marc Tellier, maire d’Avion

Président honoraire : M. Daniel Lestienne

Président : M. Jean-Claude Uracz

Vice-président : M. Patrick Becquet

Secrétaire : M. Nicolas Lepagnot

Secrétaire adjointe : Mme. Nathalie Staniewski

Trésorier : M. Cédric Contant

Trésorière adjointe : Mme. Marie-Paule Armand

Commissaire aux comptes : M. Marc Staniewski

Directeur : M. Michel Nowak

Directeurs adjoints : MM. Luc Delozien et Lionel Renard

L’Harmonie Municipale Ouvrière, devant l’hôtel de ville, en 2012

Cet historique, réalisé par M. Cédric Contant, se termine donc en 2012, année marquée par le 150ème anniversaire de l'Harmonie Municipale d'Avion. En 2016, M. Frédérick Hadoux, professeur de saxophone, a repris la baguette.

Le contenu des archives de l'harmonie étant assez mince, des dizaines d'heures de recherches aux archives départementales ont été nécessaires à son élaboration. Les archives municipales, la sous-préfecture de Lens & la Bibliothèque Nationale de France ont également apporté de précieuses informations.

M. Jean-Pierre Lepagnot, fils de M. Arcade Lepagnot, a participé activement à l'écriture, à la recherche et à la compréhension des informations.

Cette page sera régulièrement mise à jour afin de compléter la longue histoire de la société.

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Harmonie Municipale d'Avion